SYLVIE CORDENNER, MESSAGÈRE PAR L'IMAGE

par Raphael Richard, le Mercredi 20 Septembre 2023

Sylvie Cordenner, messagère par l'image

Sylvie Cordenner, messagère par l'image

Photographe et vidéaste, Sylvie Cordenner s'est engagée dans une réflexion sur son métier pour qu'il soit plus utile et plus sobre. Une démarche qui l'a rapprochée de Résilience urbaine, qu'elle veut mettre en image.

« Révéler les marques à travers une image sincère, légère et consciente », tel est l'objectif de Couteau suisse production. Créée en 2015 par Sylvie, cette entreprise a suivi le chemin parcouru par sa gérante. Après ses 18 premières années dans la campagne du Finistère, puis un diplôme universitaire de business and languages, elle s'installe à Dublin et amorce sa carrière dans la photo. Elle garde notamment de ses 12 ans en Irlande une bonne expérience professionnelle et l'étonnement du peu de conscience écologique des habitants. Car bien que mis de côté au début de sa vie d'adulte, le lien tissé avec la nature dans sa jeunesse est toujours bien présent chez elle.

Elle retourne en France en 2015, à Nantes, qu'elle décrit comme une « ville laboratoire d'initiatives », bon équilibre entre sa campagne d'origine et la grande ville qu'était Dublin. Et surtout, plus tournée vers la transition écologique ! Sylvie y creuse son sillon puis amorce un virage : « A la base, je suis photographe et vidéaste pour les pro. Je travaille de plus en plus pour des acteurs publics et des professionnels qui souhaitent faire leur part pour la société. »

Produire « quelque chose d'utile »

Elle croise alors la route de l'Urbaculteur Louis Deroche à l'occasion d'une formation à la permaculture an avril dernier dont les principes la conduise à « revoir l'organisation de [s]on métier ». Alors que la vidéo est énergivore, elle cherche à être plus économe en ressources et à ne pas faire « du contenu pour du contenu », mais à produire « quelque chose d'utile ». Elle s'interroge aussi sur « pour qui et pour quoi » faire son travail, l'amenant à privilégier les « projets de cœur qui peuvent aider au vivre ensemble ».

Par ailleurs, elle découvre le modèle Résilience Urbaine qui résonne en elle compte tenu de ses collaborations avec des architectes et des urbanistes. Sylvie s'investit donc dans l'association, notamment au sein du pôle nantais, avec l'objectif d'aider à la communication. Elle réfléchit par exemple à mettre le modèle en image, « C'est à la fois complexe et simple », assure-t-elle. A voir dans une prochaine vidéo…